La Cinémathèque française

Depuis 2015, la Fondation Gan pour le Cinéma a pris le titre de Grand mécène de la Cinémathèque française et poursuit l’engagement du Groupe en faveur de ce haut lieu de la culture cinématographique en France.
En 2021, elle renouvelle ce partenariat.

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© Orson Welles et Rita Hayworth dans LA DAME DE SHANGHAI (1947) /1948, renewed 1975 Columbia Pictures Industries, Inc. All Rights Reserved. Courtesy of Columbia Pictures

Après l'exposition WES ANDERSON, la Fondation Gan est fière d’accompagner l'exposition « événement » : 

MY NAME IS ORSON WELLES

Du 8 octobre 2025 au 11 janvier 2026. 

Exposer Orson Welles revient à déployer dans l’espace les méandres d’une vie placée tout de suite sous le signe de l’exception : un garçon doué de tous les talents, un jeune rebelle qui préfère l’aventure européenne (Irlande et Espagne) à une bourse pour Harvard, comète de Broadway et prince de la radio – comme interprète et adaptateur/metteur en ondes de génie –, jeune premier pressenti par Hollywood, avant que la RKO ne rafle la mise après le scandale de La Guerre des mondes et déroule le tapis rouge au débutant absolu. Acteurs (lui et sa troupe, le Mercury) et sujet de son choix, budget confortable, obtention du fameux final cut : Welles avait fait monter les enchères et finalement obtenu les pleins pouvoirs, soit l’impensable pour une industrie cinématographique qui appliquait la division du travail et avait la manie du contrôle à toutes les étapes de la fabrication.

Premier film d’un tout jeune homme déjà célèbre, comme le soulignait François Truffaut, film le plus attendu de son temps, menacé d’interdiction par son modèle principal (William Randolph Hearst, redoutable tycoon des médias et protecteur de l’adorable Marion Davies), immédiatement proclamé génial par certains et vilipendé par d’autres, souvent à la solde de Hearst, Citizen Kane réussit un prodige éternel, renouvelé à chaque vision et devant chaque nouveau public : le film ne déçoit jamais, alors qu’il n’a rien perdu de sa capacité à déconcerter. Le cinéma, le plus souvent, préfère sidérer et ne recule devant rien pour y parvenir, alors que Kane paraît se contenter de troubler pour mieux accomplir sa révolution et toucher aux fondements mêmes d’un art du spectaculaire partagé. Comment s’étonner alors que sa ressortie mondiale, en grandes pompes, de 1959, précéda de peu l’éclosion de la Nouvelle Vague ? Il y a des signes qui ne trompent pas : quand on remet Kane en route, ce sont soudain cent fleurs qui s’épanouissent.

Exposer Orson Welles revient finalement à présenter tous les aspects d’une vie d’artiste en cinéma. En rendant hommage à celui qui est allé jusqu’à inventer un concept qui connaîtra un certain succès, celui d’Auteur de films.

Commissaires de l'exposition : Frédéric Bonnaud, Commissaire général, assisté de Hannah Froidevaux

Notre rendez-vous trimestriel à ne pas manquer !

Chaque trimestre, La Cinémathèque française met à l’honneur un réalisateur qui a bénéficié du soutien de la Fondation Gan dans le cadre de son programme AUJOURD'HUI LE CINÉMA. 

Jusqu'à ce jour, vous avez pu découvrir ou redécouvrir :
TORIL de Laurent Teyssier, lauréat 2013,
SHÉHÉRAZADE de Jean-Bernard Marlin, lauréat 2017, 
DOGS de Bogdan Mirica, lauréat 2014,
LES SOEURS QUISPE de Sebastián Sepúlveda, lauréat 2011, 
D'UNE PIERRE DEUX COUPS de Fejria Deliba, lauréate 2013,  
LES PARTICULES de Blaise Harrison, lauréat 2017
MONSIEUR de Rohena Gera, lauréate 2018
TITANE de Julia Ducournau, lauréate 2019
TROIS NUITS PAR SEMAINE de Florent Gouëlou, lauréat 2020
BRODEUSES de Éléonore Faucher, lauréate 2004
UN PETIT FRÈRE de Léonor Serraille, lauréate 2020
LES MEUTES de Kamal Lazraq, lauréat 2021
LA MORSURE de Romain de Saint-Blanquat, lauréat 2018

Les liens qui existent entre la Fondation et la Cinémathèque française remontent à sa création. C’est en effet Costa-Gavras, en 1986, alors Président de La Cinémathèque française, qui a inspiré le domaine d’intervention de ce qui allait devenir la première fondation d’entreprise en France en faveur du cinéma, et dont il est aujourd’hui Président d’honneur.

La Cinémathèque française a été créée en 1936 par Henri Langlois, Georges Franju, Jean Mitry et Paul Auguste Harlé. Elle est devenue au fil des ans l'une des archives les plus célèbres dans le monde grâce à la richesse de ses collections. Longtemps installée au palais de Chaillot, la Cinémathèque française occupe depuis septembre 2005 un bâtiment moderne construit par l'architecte Frank Gehry, 51 rue de Bercy (Paris 12e).

Riche de son expérience, dotée de nouveaux moyens, la Cinémathèque peut désormais poursuivre ses missions : conserver et restaurer les films et les archives de ses collections, programmer les grands classiques mais également des rétrospectives complètes et des hommages à des cinéastes, acteurs, producteurs et techniciens du cinéma, exposer les fabuleux objets de ses collections dans le cadre de l'exposition permanente Passion Cinéma, organiser des expositions temporaires pour montrer les richesses de ses fonds et mettre en valeur les liens qu'entretient le cinéma avec les autres arts, accueillir étudiants et chercheurs dans une bibliothèque et un centre d'archives.

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