Sur le tournage de BRUNO REIDAL

Début août, le lauréat 2018 Vincent Le Port nous accueille sur son tournage, dans la Haute-Vienne.

Bruno Reidal

Après l’Aveyron, le tournage du film prend ses quartiers dans la Haute-Vienne.

C’est à Saint-Léger-la-Montagne que nous avons rendez-vous avec l’équipe, et plus précisément dans un sous-bois, où a été installée… la fameuse scène du crime ! Un événement clé de l’histoire de Bruno Reidal, que nous ne dévoilerons pas mais qui appelle à la plus grande concentration, les jeunes acteurs et les techniciens affrontant ce moment poignant.

Dans un cadre bucolique de chênes et de mousse - qui appellerait plutôt à la rêverie - tout ce beau monde manie, pêle-mêle, une tête reconstruite, un mannequin désarticulé, un couteau, beaucoup de feuilles mortes et du faux sang !
Une journée dense, en quatrième semaine de tournage, qui n’entame pas le moral des troupes… Bien au contraire les producteurs (Roy Arida et Pierre-Emmanuel Urcun de Stank et Thierry Lounas de Capricci) évoquent, enthousiastes, le plaisir de voir s’incarner sous leurs yeux les mémoires de ce jeune séminariste, en proie à ses démons (qu’il rédigea en prison, à la demande des médecins-criminologues, étudiant son cas).
Une matière précieuse pour Vincent Le Port - fasciné par cette personnalité trouble - qui s’en est inspiré pour porter à l’écran « son » Bruno Reidal.

Après un long et minutieux casting, le réalisateur a choisi Dimitri Doré, « jeune prodige de la scène théâtrale » (selon France Culture et Les Inrocks), qui interprète le Bruno Reidal de 17 ans. L’acteur nous parle avec autant de fougue que d’application de ce premier rôle au cinéma. Pour s’approprier toute la complexité du personnage, il a lui aussi beaucoup étudié les mémoires du jeune homme, tout en travaillant les gestes et postures.

Le lendemain est tout aussi prometteur puisque ...

c’est la reconstitution dudit meurtre qui est au programme : défilent ainsi quelques figurants interprétant le juge, le médecin et les gendarmes, rigoureusement en costumes d’époque. Si ce n’est le passage sporadique d’avions, nous pourrions croire avoir remonté le temps dans ce « coin perdu » d’une forêt du Limousin !

Avec une suite du tournage en décembre pour les scènes hivernales, BRUNO REIDAL promet d’être un premier long métrage d’une beauté rugueuse.

Focus : le tournage en images !