Retour sur le tournage de UN PETIT FRÈRE

La Fondation s’est rendue sur le tournage du second long métrage de Léonor Serraille, lauréate 2020.

tournage léonor serraille

C’est l’histoire d’une mère africaine venue s’installer en France avec ses deux fils, entre construction et déconstruction de la cellule familiale sur deux générations.

Pour cette troisième semaine de tournage, le décor a changé. La société Blue Monday Productions, déjà productrice du premier long métrage de la réalisatrice, JEUNE FEMME (Caméra d’Or au Festival de Cannes en 2017), nous ouvre les grilles du Château d’Ormesson, un château « flottant » situé en banlieue parisienne. Sous un soleil matinal s’activent la régie et les équipes techniques, prêtes à tourner dans l’heure une séquence en extérieur.

Un protocole sanitaire rigoureux, mais une envie de tourner encore plus forte. Une parenthèse dans le temps, faite de visages rieurs et apaisés. Pour ce second long métrage, la réalisatrice a convoqué de nombreux talents, réunissant Annabelle Lengronne, Stéphane Bak, Ahmed Sylla et Kenzo Sambin au casting.

Au loin d’une plaine à perte de vue, un grand travelling est installé. Les comédiens arrivent sur le set, la foule de figurants est aux aguets. Moteur, et action ! Annabelle Lengronne, qui joue le rôle principal de Rose, la mère, traverse le décor, sous la direction douce et bienveillante de Léonor Serraille. Une mise en scène bucolique, comme une parenthèse enchantée, qui nous ferait oublier, le temps de quelques heures, les affres de la crise sanitaire.

Entre deux prises, Annabelle Lengronne nous accorde, pour notre grand plaisir, une interview, au sujet de son personnage Rose : « C’est un véritable portrait de famille.  D’un côté, Rose, une femme, qui réalise qu’elle peut vivre sa vie et la prendre en main… On appelle cela de la modernité. De l’autre, il y a la réalité du poids de la famille dans les foyers africains. Sans le vouloir, Rose transmet ce poids extraordinairement lourd à ses enfants, et se l’inflige à elle-même. Nous portons tous en nous des dogmes familiaux, que nous véhiculons et transmettons à notre tour. »

Pour la direction de la photographie, la réalisatrice s’est entourée de la cheffe opératrice Hélène Louvart, reconnue pour avoir travaillé avec des cinéastes de renom tels qu’Alain Raoust, Jacques Doillon, Agnès Varda, Alice Rohrwacher, Claire Denis, Leos Carax ou encore Wim Wenders.
Hélène Louvart a également collaboré avec 3 cinéastes lauréats de la Fondation Gan, Sandrine Veysset, Christophe Honoré et Fejria Deliba.

Un tournage porté par la tendresse, l’énergie et la fraternité, et un film que nous avons hâte de voir à l’écran !

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