Retour sur le tournage de TROIS NUITS PAR SEMAINE 

La Fondation s’est rendue sur le tournage du premier long métrage de Florent Gouëlou, lauréat 2020 : une véritable plongée dans l’univers des reines de la nuit !

tournage trois nuits par semaine

Talons aiguilles, robes corsetées, perruques sur mesure et maquillage pailleté, tout le beau monde est paré... 
Le glamour était au rendez-vous pour cette 4e journée de tournage au Conservatoire National des Arts Dramatiques à Paris. Ce cadre prestigieux abrite un théâtre à l’Italienne au style pompéien, un décor des plus adéquats pour des scènes hautes en couleur et riches en émotion. A l’image du monde des drag-queens !

Sous les masques de l’équipe technique et artistique du film, on décèle les sourires de personnes heureuses de pouvoir continuer à tourner, malgré un protocole sanitaire rigoureux.

Nous avons eu le plaisir de pouvoir nous entretenir avec les acteurs du film.
Le réalisateur Florent Gouëlou s’est entouré de nombreux artistes bien connus de la scène drag parisienne, certains avec lesquels il avait déjà eu l’occasion de collaborer dans ses précédents courts métrages UN HOMME MON FILS (2017), BEAUTY BOYS (2020), PREMIER AMOUR (2020). 
C’est le cas de Romain Eck alias Cookie Kunty, à la vie en drag-queen et dans le film.
Arrivé à 6h30 pour une mise en beauté phénoménale, Romain explique que toutes les « queens » se maquillent elles-mêmes et passent en moyenne 2 heures à se préparer de la tête aux pieds : « Etre drag-queen c’est faire du show. C’est vraiment du spectacle, de la paillette, du fun. ».
Cette apparente légèreté viendrait presque éclipser l’intensité dramatique de la séquence à l’ordre du jour (motus et bouche cousue jusqu’à la sortie du film). « Le défi est de trouver la justesse derrière l’artifice » nous dit Romain sur un ton énigmatique.

Son personnage incarne l’objet de désir et de fascination du jeune Baptiste, joué par Pablo Pauly. Ce dernier découvre, tout comme celui qu’il interprète, un nouveau monde :
« C’est le thème de la transformation qui m’a attiré. C’est fascinant pour un comédien de rencontrer des gens avec un alter ego dans la vie réelle. ». Son costume de photographe amateur détonne presque au milieu du défilé des acteurs et des figurants, tous plus extravagants les uns que les autres.

C’est Florent Gouëlou, sous les traits de Javel Habibi (son propre personnage drag), qui donne le la. L’énergie sur le plateau est électrisante. Tout ce microcosme s’affaire à reproduire l’ambiance des soirées drag.
« Je veux voir du show, du grand spectacle. On n’a plus trop l’occasion d’en faire avec la pandémie », rappelle le réalisateur à ses comédiens. « Alors, kiffons ! ».