L’œuvre de Wang Bing se dévoile au BAL et à La Cinémathèque française

Le cinéaste chinois est au cœur de l’exposition L’œil qui marche au BAL et d’une rétrospective à La Cinémathèque.

wang bing le bal

© Marc Domage

Jusqu’au 14 novembre 2021, LE BAL expose Wang Bing, l'un des cinéastes phares du documentaire chinois contemporain. Une installation immersive conçue main dans la main avec l'artiste se déploie à Paris, sur une proposition des commissaires, Dominique Païni et Diane Dufour :

« En vingt films réalisés en autant d’années, avec une humilité et un acharnement hors du commun, une oeuvre-monument est née. Cohabitent en son sein, comme les deux faces d’une même pièce, les films anthropologiques où le cinéaste s’attache à suivre les pas des exclus du miracle économique chinois et les films historiques où est recueillie la parole des derniers survivants des campagnes anti droitières de Mao Tsé Toung.

Dicté par la nécessité de tailler dans une oeuvre gigantesque pour en révéler la singularité, notre parti pris a été de n’explorer que les premiers. C’est par des fragments découpés dans la matière vivante de 6 films, les plus emblématiques à nos yeux de cet « être au monde » qui lui est propre, que nous avons choisi de pénétrer dans l’oeuvre de Wang Bing. Là s’invente une forme, là s’imprime la présence obstinée de Wang Bing sur les pas de l’Autre, là éclate la virtuosité du cadre dans un monde en perpétuel mouvement, là irradie l’humanité de cet œil qui marche. »

L’exposition propose ainsi de plonger dans l’œuvre de Wang Bing par le biais d’une trentaine de séquences issues de six films :
À L’OUEST DES RAILS, L’HOMME SANS NOM, À LA FOLIE, TRACES, PÈRE ET FILS et 15 HOURS.

Les films présentés dans l'exposition sont projetés dans leur intégralité à l’occasion de la rétrospective Wang Bing à La Cinémathèque française jusqu’au 24 juin.

L’unique film de fiction du cinéaste, LE FOSSÉ, avait reçu le Prix Opening Shot en 2005. Remis par la Fondation Gan et la Cinéfondation de 2004 à 2012, ce prix avait pour but d’encourager les producteurs français à s’engager sur des projets de premiers et de seconds longs métrages, développés au sein de la Résidence du Festival de Cannes.