JULIE SE TAIT au cinéma
Primé par la Fondation Gan lors de la Semaine de la Critique 2024, JULIE SE TAIT de Leonardo Van Dijl est en salles dès le 29 janvier.
© Nicolas Karakatsanis
Joueuse vedette d'une académie de tennis réputée, la vie de Julie tourne autour de ce sport qu'elle adore. Lorsque l'une des athlètes se suicide, son entraîneur, Jérémy, fait l'objet d'une enquête et se retrouve rapidement suspendu. Tous les joueurs du club sont encouragés à témoigner, mais Julie décide de se taire.
JULIE SE TAIT de Leonardo Van Dijl est un premier film percutant, marqué par des silences, des absences et des non-dits. Le réalisateur belge aborde avec sensibilité un sujet complexe : l’emprise dans le milieu sportif, souvent difficile à discerner en raison des rapports de force propres à cet univers, où la pression domine au nom de la performance.
L'approche méthodique et réfléchie de Van Dijl est fidèle au tennis, montrant à la fois l'effort physique et la façon dont les jeunes joueurs vivent le stress et l'effort requis.
L'interprétation de la jeune athlète Tessa Van den Broeck, ici dans son premier rôle au cinéma, à la fois forte et profondément sobre, crépite de tension contenue, révélant à la fois la détermination de son personnage et son incertitude ainsi que sa vulnérabilité.
Résistant à la catharsis que l'on souhaite généralement trouver dans les récits d'abus et de traumatismes, ce premier film, à la mise en scène maîtrisée, rappelle subtilement aux spectateurs que les victimes ne peuvent pas être poussées à raconter leur histoire sans le temps, la considération et le calme nécessaires.
Leonardo Van Dijl s’est confié à notre caméra suite à la grande première du film à la Semaine de la Critique :